au pied des monts
la brise me trouve :
reste !
ne cherche plus
voici les vents
voici les eaux
les cavités béantes et
les chemins de traverse
arbres et maisons s’envolent
arrachés de terre
le monde se fend
le jeu s’arrête
une flèche décochée depuis le
haut-espace
traverse la matière
et -ô merveilleuse violence-
crève en son centre
ce qu’il me reste de sensation
plus de son
plus de trace
le fond voit
entrée dans la fenêtre
me voici
là
depuis toujours